mercredi 21 novembre 2012

Tranches de vie à Montauban

Ce père et sa petite fille que je croise dans la rue : elle est enjouée comme tout, sors des "Tu sais Papa ?" à tout bout de champ, sautille à ses côtés. Il est jeune, un style des cités, jogging large, casquette vissée sur le crâne rasé. Il lui répond des "oui" laconiques. Je le trouve un peu indifférent. Jusqu'au moment de traverser la route. Machinalement, il sort la main de sa poche et la tends vers sa fille déjà grande, déjà presque de l'autre côté. Le pied déjà posé sur le trottoir d'en face, elle remarque sa main et l'attrape. Nos routes se séparent, ils s'éloignent main dans la main, le sac rose de la fillette accroché à l'épaule de sa "racaille" de père.


Ce petit mec, pas plus de 12 ou 13 ans, qui prends l’ascenseur avec son vélo. Pourtant, le panneau est très clair. Interdit aux deux-roues. Il pensait être seul à cette heure là, ça se voit dans ses yeux quand il croise mon regard. Vais-je lui adresser des reproches ? Il se demande. Il carre les épaules et se détourne. Je souris. Il faut que jeunesse se passe. 


Cette gamine, adolescente déjà, que je croise et qui me jauge ouvertement du regard. Puis qui a la grâce de rougir quand elle voit que j'ai remarqué son manège.


Ce couple de petits vieux qui se promènent dans le brouillard du matin. Les personnes âgées se sentent obligées de sortir dès 8h du matin, peu importe le temps ou la température.


Ce grand dadais qui trébuche dans les escaliers en me voyant descendre. Qui devient rouge tomate sous le rire de ses amis, et qui me passe devant en me snobant. Mon tort ? J'étais en mini-robe.


Tranches de vie quotidienne, tranches de rue, tranches de gens qu'on croise et qui nous marquent, qui nous attendrissent ou qui nous inspirent. 



L'automne et le Tarn




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